"La meilleure des protections
c'est d'être accompagné"
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Projet d’établissement 2016/2019 |
Le précèdent projet d’établissement du Centre Départemental de l’Enfance et de la Famille avait été élaboré en 2009/2010 et validé par l’assemblée départementale en 2011 Depuis, nous ne pouvons que constater la rapidité avec laquelle le contexte d’exercice de notre mission d’accueil et d’accompagnement évolue.Evolution du cadre légal L’acte III de la décentralisation avec la loi de Modernisation de l’action publique et d’affirmation des métropoles (janvier 2014) et la loi portant nouvelle organisation territoriale de la république (août 2015) renforce le rôle du département comme garant des solidarités, chef de file de l’action sociale mais, dans le même temps, modifie les compétences de notre collectivité et ses liens avec le bloc communal et la région. Dans son champ de compétence le département devient véritablement moteur des coopérations au service des hommes et des territoires. Sur le plan sociétal, la loi du 17 mai 2013 ouvre le mariage et l’adoption pour tous les couples qu’ils soient de sexe diffèrent ou de même sexe. Cette évolution du cadre légal de la filiation produit de nouvelles représentations de la famille et par conséquent de nouvelles références, de nouveaux repères dans le champ de la prévention et de la protection de l’enfance. De la même manière, les terribles évènements qui ont ébranlé notre pays en 2015 et 2016 nous obligent à monter en compétence pour mieux appréhender et prévenir les phénomènes de radicalisation quels qu'ils soient, et soutenir au bénéfice des plus démunis les solidarités nationales et locales. Plus spécifiquement, la loi de modernisation de notre système de santé réorganise et territorialise l’offre de soin. Elle influe également sur l’organisation médico-sociale et modifie donc nos rapports avec les établissements et services sanitaires et médico-sociaux partenaires dans l’accompagnement des enfants et des familles. Enfin, alors que la loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance n’a pas encore produit tous ses effets, est promulguée, le 14 mars 2016, la loi relative à la protection de l’enfant. Une grande partie de ce texte renforce ou réaffirme des principes posés en 2007. L’article 1er désigne clairement l’enfant comme sujet de l’intervention (la protection de l’enfance vise « à garantir la prise en compte des besoins fondamentaux de l’enfant, à soutenir son développement physique, affectif, intellectuel et social et à préserver sa santé, sa sécurité, sa moralité et son éducation dans le respect de ses droits »). Pour notre département, le projet C@P 25, adopté par l’assemblée départementale, nous donne également, dans le champ prévention/protection de l’enfance, des lignes de force structurantes, cohérentes avec la loi de mars 2016, telles que renforcer le rôle et la place des familles (notamment dans les instances concernant leur propre situation), favoriser la continuité des accompagnements, promouvoir une approche globale des situations, continuer de développer les alternatives au placement et de diversifier les réponses apportées, décloisonner les outils liés à la prévention et à la protection, renforcer les partenariats et les coopérations, réactualiser le dispositif d’accueil d’urgence, tout ceci pour mieux répondre aux besoins des enfants et des familles. Evolution des besoins sociaux A ce paysage sociétal, légal, institutionnel, nous devons articuler l’émergence de besoins que nous constatons au quotidien et par conséquent, l’impérieuse nécessité de poursuivre et d’approfondir l’évolution des pratiques : Des besoins déjà identifiés mais qui restent source de questionnement et d’évolution de pratiques :
Des besoins nouveaux dont la prise en compte est amorcée :
Une indispensable évolution des pratiques : Durant ces dernières années, des travaux sur le développement du "care" (éthique de la sollicitude) et de l’empowerment (capacitation) ; dont Stéphanie Goirant donne pour le secteur social cette définition : « Recentrer le travail social sur le sujet, pris ici comme individu particulier et dans son contexte, en s’appuyant sur ses compétences et en l’aidant à construire estime de soi et conscience critique » ; sont venus ouvrir des pistes de réflexion autour de postures professionnelles moins « expertes », plus « étayantes » et mettant en valeur les capacités de l’individu plutôt que ses déficits. Cette évolution des pratiques se traduit par :
II - METHODEPourquoi un projet d’établissement ? Le projet d’établissement, obligatoire selon la loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale, sur la base d’un bilan et d’une analyse de l’environnement institutionnel permet de mettre en relief les perspectives, d’inscrire et de faire (re)connaitre les valeurs et pratiques. Il est donc également un outil de communication mais surtout, il permet de maintenir vivante la dynamique institutionnelle. Il sert également, à l’interne, de socle au règlement de fonctionnement en rendant lisible ce qui s’adresse aux jeunes accueillis et à leurs familles, les prestations proposées, les repères du vivre-ensemble. Il s’inscrit dans un cycle de travail que nous nommons « cercle vertueux » qui, sur une période de 5 ans, comprend l’élaboration des projets de service et du projet d’établissement, l’évaluation interne sur la base d’un plan d’amélioration continue, l’évaluation externe telle que prévue par les textes… puis de nouveau, projet de service et projet d’établissement. Enfin le projet d’établissement est un phare, une balise, qui permet aux professionnels de se situer. Il s’agit de réinterroger nos pratiques en profondeur et de se réapproprier collectivement le sens de l’action. Processus participatif Première phase : 1er semestre 2014 : Constitution d’un groupe de travail transversal (chaque service et chaque métier sont représentés) chargé de relire et de critiquer le précédent projet d’établissement et d’élaborer les axes de travail. Fin 2014, sur la base des conclusions du groupe de travail et des conclusions de l’évaluation externe, validation par l’équipe d’encadrement (direction, cadres et psychologues) de trois axes de réflexion :
2ème phase : En 2015, ces axes sont travaillés dans chaque équipe lors de réunions animées par un Chef de Service Educatif. Le C.S.E qui anime les réunions n’est pas celui qui encadre au quotidien l’équipe (en pratique, les 5 C.S.E. ont "échangé" leurs équipes) ce qui d’ailleurs a produit des effets intéressants pour la suite en terme de transversalité. A partir des comptes rendus des différentes réunions, des projets de service validés ou en cours d’élaboration, des éléments du Plan d’Amélioration Continue, du rapport d’évaluation externe, un premier document de travail est élaboré. Ce document est diffusé individuellement à chaque agent. 3ème phase : Début 2016 : Le directeur et la directrice adjointe rencontrent chaque équipe pour un échange sur la base du document de travail qui sera ainsi amendé puis mis en forme. 4ème phase: Deuxième trimestre 2016 : Le document amendé et modifié, également en fonction du projet départemental C@P 25, est présenté à l’ensemble du personnel réuni, puis discuté en Comité Technique d’Etablissement. La validation intervient ensuite en plusieurs temps : présentation aux représentants du personnel en Comité Technique d’Etablissement (avis favorable obtenu le 12 mai 2016) puis en Commission de Surveillance de l’établissement (avis favorable obtenu le 9 juin 2016). En dernier lieu transmission et présentation pour décision de l’autorité départementale (le 26 septembre 2016). III - OBJECTIFSLe projet d’établissement se décline en projet éducatif, projet administratif, projet d’encadrement qui par la définition du rôle des acteurs et des moyens opérationnels déployés ont comme finalité de décrire et expliciter la manière dont nous allons atteindre les objectifs suivants :
Nous vous souhaitons une agréable lecture de notre projet et restons attentifs à vos commentaires et réactions.
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